Malgré les masques Se parler.
"Malgré les masques se parler" est un spectacle-écho au confinement et à la crise sanitaire qui vient d'avoir lieu.
Il s'agit d'une intervention artistique dans l'espace publique : itinérante, théâtrale et sonore.
Elle permet de mettre des mots et émotions sur nos vécus de cette période où nous avons été spectateurs et
spectatrices de nous-mêmes, des autres, de la peur, du temps, de la misère et de la richesse, des injustices et des solidarités.
Qu'avons nous ressenti pendant cette période ? Comment en parler ?
Comment ré-impulser l'émotion ? La faire jaillir hors de nous et au-delà des masques et des barrières de protection ?
Les trois protagonistes, Diane Giorgis (comédienne), Ali Khelil, (comédien), et Jérémie Moreau (musicien et créateur sonore), rejouent à trois cette étrange période pour accéder à une résilience collective empreinte d'espoir.
Grâce à un dispositif sonore et musical itinérant (le Char A Son), la musique, les sons et les mots (extraits de journaux du confinements collectés au cours de la crise, de films, de discours) se font écho pour ré enchanter nos vécus.
"Tout est parti d'un besoin de lien et de paroles"
Radio OUPS et les journaux du confinement, Genèse du projet
Extrait :
Les journaux du confinement
"Depuis le début du confinement, ce qui était censé être un projet avec les élèves de mes différents ateliers et avec les jeunes comédiens et comédiennes d'Herbes Folles et Macadam, est devenu un rendez-vous sonore quotidien pour toutes celles et tous ceux qui veulent. Des voix anonymes, des situations qui se frottent les unes aux autres où on entend dans les silences et les bruits autour les solitudes ou les endroits qui semblent confortables ou non. Des voix poétiques ou des prises de parole spontanées entrecoupées de "heuuu". Tous les soirs à 20h sur Radio OUPS !"
Diane Giorgis
Radio OUPS
Radio OUPS est né pendant le confinement, comme un espace nécessaire pour respirer, donner la parole et le son de nos têtes enfermées dans nos murs physiques. Très tôt, ces espaces intimes se sont déployés, et l'écho de ces mots a raisonné dans l'esprit de beaucoup. Les solitudes et remises en question ont fait germé une écoute du plus intime de l'humain. Y a t-il quelqu'un qui m'entend ? qui entend mes joies et mes peines ?
Jérémie Moreau
Malgré les masques Se parler est né de l'envie ne pas laisser mourir cette belle matière humaine et de lui redonner toute sa dimension physique, en la confrontant au corps de l'acteur dans l'espace public afin de faire résonner ces mots et sensations coincées et de les restituer au corps social à qui elle revient.
Les protagonistes de Malgré les masques se parler :
Diane Giorgis
Diane Giorgis est originaire de Nantes. Elle est comédienne, autrice et metteuse en scène. Elle a aussi été ingénieure agronome, sociologue rurale et paysanne (maraîchère biologique et paysanne boulangère). Elle a suivi une formation théâtrale au conservatoire de St Brieuc, sous la direction d'Annie Lucas, de Monique Lucas et d'Agathe Bosch. Depuis 2015 elle anime des ateliers théâtre et a réalisé, depuis 2018, avec Monique Lucas, un projet de création avec des jeunes mineur.e.s isolé.e.s et des élèves du conservatoire de St Brieuc. Autrice de théâtre, elle est lauréate en 2017 de l'aide à l'écriture Beaumarchais pour sa pièce Le courage de la baleine et la solitude des poissons rouges, sa pièce La vie est une forêt, écrite à partir d'un collectage en Centre Bretagne dans le projet Méta Locaux est publiée en mai 2019 aux Editions La Robe Noire. Metteuse en scène, elle crée la pièce Zone à Etendre, de Mariette Navarro et met en scène La vie est une forêt à Rostrenen en 2018. Avec sa compagnie L'Artère, elle met également en scène et interprète une déambulation poétique, Les balades poétiques, qui invite le public à une attention sensible à l'environnement. Elle participe au collectif OUPS et collabore avec diverses compagnies dont la compagnie Après le mur, la Cie Drôle d'Hazard, l'association Topos et le Théâtre Berloul.
Ali Khelil
Comédien et auteur tunisien. Né à Lyon, il y vit jusqu'à ses 12 ans, puis suit sa famille qui s'installe à Gabès en Tunisie. C'est là qu'il découvre le théâtre. Il se forme auprès d'artistes reconnus du théâtre tunisien comme Jalila Ben Yahia (A.R.T. Gabès), Anouar Chaafi (Théâtre National Tunisien), Mounir Argui (Tunis), Ahmed Snoussi (Tunis) ... De 1997 à 2005, dans le cadre de stages de coopération, il travaille avec des artistes des côtes d'Armor, Roland Fichet, Jean Marc Imbert et Nathalie Tarlet. De 2000 à 2005, il travaille pour la compagnie A.R.T (Tunisie) en tant que comédien, danseur et auteur. Il explore la création pluridisciplinaire mêlant texte, musique, chant, vidéo et travail chorégraphique. Alternant les créations en salle ("Les paroles de l'âme", "Qu'est-ce que j'attends" …) aux spectacles joués à l'extérieur ("Parfum d'un temps" 15 comédiens-danseurs, 10 musiciens ; "Amours-Souffrances" 8 danseurs, 8 comédiens, 2 poètes-lecteurs, 8 musiciens). En 2005, il revient en France pour intégrer un cours de théâtre à Montpellier et travaille entre autre avec : Marc Nicolas, Charles Joris et Jacques Lassalle. Il s'installe en Côtes d'Armor en 2007 et travaille avec différentes compagnies, comme la Cie les Charmilles, la Cie Vis Comica, le Théâtre de Folle Pensée, la Cie du Chien Bleu, la Cie Théâtre du Totem, la Caravane Compagnie et la Cie Joe Bitume. Il participe à quelques tournages de court et long métrages et feuilletons. Par ailleurs, il intervient dans différents ateliers de théâtre et stages en tant que formateur. Il est également metteur en scène et crée la Compagnie Après le Mur, avec sa création Couvre-Feu, pièce de théâtre documentaire qu'il a co-écrite. Il participe au collectif OUPS et collabore avec divers artistes et compagnies.
Jérémie Moreau
Musicien autodidacte, né en 1977 et titulaire en parallèle d’un B.E.A.T.E.P Musiques Actuelles. Il joue pendant dans longtemps de la musique électronique au sein de divers projets. En 1995, il commence à composer pour la Cie Tramaway et Fantaisie pour des spectacles de Rue. En 2011, il collabore avec le T.N.B pour la conception de la bande sonore de la pièce Jardineria Humana de Rodrigo Garcia. En parallèle, Il compose des musiques pour des installations plastiques, la vidéo et collabore avec de nombreux artistes. Pêcheur ou pilleur de son du réel, il compose ses univers à partir de fragments de réalité, de bouts de sons enregistrés au micro. Son travail oscille entre composition concrète, installation sonore interactive, création radio, spectacle vivant, performance sonore, atelier musicaux, création collective en lien avec des collectages sonores. Il intervient également auprès de structures culturelles et socioculturelles pour concevoir des projets de pratiques artistiques innovants pour travailler sur la capacité de chacun à créer. Il développe au sein de la Compagnie Katarsis et pour d'autres compagnies, de nombreuses installations spectacle qui questionne le rapport au son et au monde, comme le projet « Bar A Son », dispositif d’écoute sonore immersive.